Ombre et Lumière
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 Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne

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raphaël

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MessageSujet: Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne   Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne Icon_minitimeVen 1 Nov - 16:12

Ce livre de J.P. Bourre est magnifique.
Voici quelques extraits parfois reorganisés selon ma compréhension parfois tout simplement reproduit tels quels.

Il ne s'agit en aucun cas de publier l'ouvrage en intégrité, seulement faire découvrir cette oeuvre.
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raphaël

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MessageSujet: Re: Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne   Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne Icon_minitimeVen 1 Nov - 16:14

Chaque matin , aie une pensée pour le soleil qui se lève.
Il est le grand esprit, l’origine de la vie et la source de toute sagesse.
Comme lui tu connaîtras la naissance et le déclin, avant de venir briller à nouveau.

Apprends à observer.
Chaque matin, la nature t’enseigne le retour de la vie.

Ne désespère jamais.
Les jours vont, comme les feuilles d’automne chassées par le vent, et les jours reviennent, avec le ciel pur et la splendeur des forêts.
De nouveau chaque graine est éveillée, et de même tout animal est en vie.

Lève-toi tôt le matin , asperge-toi d’eau froide et offre une prière muette au soleil avec un sentiment d’aube dans le cœur.
La création recommence avec toi.

Il fut un temps où la nature fortifiait l’homme, l’instruisait, guérissait ses blessures et lui procurait la force de vivre.
Il était empli de compassion et d’amour maternel pour la terre.
Il savait que le cœur de l’homme éloigné de la nature se dessèche et devient dur.
Ce temps n’a pas disparu.
Il est en toi, indestructible.
Il suffit de modifier ton regard sur les choses, de faire taire le vacarme du monde et de retrouver la parole du cœur.

Aujourd’hui les vastes solitudes ont été peuplées par des villes puissantes
Mais les étoiles restent à la même place dans le ciel et le soleil se lève toujours
Apprends à contempler ce qui ne change pas, autour de toi, mais aussi à l’intérieur de toi-même, et tu retrouveras l’unité perdue, la sagesse de l’esprit et la santé du corps

L’homme de sagesse se tient au centre de lui-même comme l’indien au centre de son tipi
C’est en lui qu’il voit tournoyer les étoiles, se lever et se coucher le soleil, dans un même mouvement d’amour et d’adoration
Il est l’éternel recommencement de toutes choses

Ne te laisse pas distraire par le vacarme des hommes, par leur quête insatisfaite, désordonnée
Ils sont comme l’animal emprisonné dans l’enclos, qui tourne sans comprendre et cherche une issue et qui n’existe pas

Apprends à rester libre
Ne sois pas le prisonnier des idées toutes faites, car celles-ci n’entraînent que désastre et confusion
Ne t’obstine pas dans l’obscurité, demande à la terre vivante la sagesse et la force

O grand esprit, dont j’entends la voix dans les vents et dont le souffle donne choses
Fais moi sage, de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher
Je te demande sagesse non pour être supérieur à mes frères , mais afin d’être capable de combattre mon plus grand ennemi : moi-même

L’air est précieux car toutes choses partagent le même souffle : la bête, l’arbre, l’homme, tous épousent le même souffle

Savez-vous que les arbres parlent ?
Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous savez les écouter

Les saisons de la Terre sont aussi les saisons de l’âme et celles du corps
L’homme s’éveille au printemps, affirme sa force et sa passion de vivre en été, devient méditatif en automne et se tourne à l’intérieur de lui-même et contemple les autres mondes en hiver
C’est ainsi que la roue tourne, emportant les vivants et les morts, le soleil et la pluie, la nuit et le jour, dans la danse du retour éternel

Tiens-toi à l’écoute du monde, comme l’enfant qui s’étonne de tout

Connaître le monde, s’est se connaître soi-même

L’homme et la nature appartiennent au même cercle de recommencement
L’un est le reflet de l’autre
Qu’il soit animal, végétal ou minéral, il s’agit du même monde, du même corps vivant, infini, éternel

N’aie pas peur des contraires , des oppositions, qui divisent le monde et créent l’illusion d’évènements séparés
Cette vision est source de conflit, de souffrance et de lutte perpétuelle
La nuit n’est pas l’ennemie du jour, pas plus que la mort n’est l’ennemie de la vie
Il faut la rencontre de l’eau et du feu, du soleil et de l’humidité pour créer un arc-en-ciel

Interroge le grand silence d’une forêt, pleine de vies mystérieuses
Quel est ce silence ?
Il te répondra : c’est le grand mystère !
Le silence sacré est sa voix, depuis l’aube du monde
Apprends à interroger le silence
Il est la terre intérieure, l’espace sacré où s’enracine ton esprit

Qu’est-ce que la vie ?
C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit
C’est le souffle d’un bison en hiver
C’est la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil

Au début des temps il n’y avait pas de différence entre l’homme et les animaux
Un homme pouvait se transformer en animal s’il le désirait et un animal pouvait devenir un être humain
Tout le monde parlait une même langue
Les mots étaient magie et l’esprit possédait des pouvoirs mystérieux
Un mot prononcé au hasard devenait brusquement vivant et les désirs se réalisaient

Les drames humains et les catastrophes écologiques ont la même cause : l’homme s’est éloigné du cœur de la nature, qui est aussi son propre cœur
En oubliant la vie sensible du monde, il a fini par s’oublier lui-même

Remercie en chantant et en dansant, comme font les soleils et les étoiles dans le ciel

Tu veux vaincre ta peur de la mort, alors regarde autour de toi
La nature ne connaît pas le froid de la mort, l’immobilité, l’arrêt de la vie
Au printemps elle exprime la jeunesse, la passion de vivre, la générosité
En hiver, elle rêve, repliée sur elle-même, renouvelle ses forces et prépare le retour du printemps
Considère la mort comme un sommeil réparateur

Tu es semblable à l’arbre planté en terre dont le feuillage touche le ciel
Cette image est celle de l’équilibre parfait, qui réunit ciel et terre dans un même corps
Cette perception de soi attire une multitude de pensées heureuses qui se poseront sur tes branches, comme les oiseaux

La nature n’est pas extérieure à ton esprit, il ne s’agit pas d’un monde différent
Malgré le jeu des apparences, vous n’avez qu’un seul esprit

Observe la position que prend le chat pour dormir
C’est la forme parfaite du bonheur
Il se replie sur lui-même, se nourrit de ses propres fluides
Dans cette attitude d’enfance retrouvée, il se renouvelle, se régénère

Lorsque l’on descend très loin à l’intérieur de soi-même, on débouche sur l’immensité du monde
On peut facilement prendre la place d’un arbre, d’une montagne, devenir le vol de l’oiseau ou le parfum d’une fleur
Tu as en toi le pouvoir d’éprouver les possibilités inouïes de la nature , par l’expérience intérieure qui nous ramène au centre de toutes choses

La nature tout entière est contenue dans l’esprit d’un seul homme
Attiré par le reflet des apparences, il regarde du mauvais côté
Apprend à tourner tes yeux à l’intérieur

Le soleil, la lune, les étoiles…comme le cœur de l’homme, sont les lieux où Dieu s’est arrêté pour révéler son amour

Sois toi-même, apprends par tes actes à créer des émotions, des sensations et des couleurs, comme le peintre, comme le créateur d’univers
En toi réside le lieu du plus grand amour
Il n’y a pas d’autre lieu pour aimer

Ne regarde plus le monde avec inquiétude
Tes yeux dispensent la lumière du jour
Ils sont le miroir du monde

Apprends à communiquer avec les autres formes de vie : l’arbre, le ruisseau, l’animal
Ils sont les autres formes de toi-même

joie et chagrin, plaisir et tristesse nous habitent alternativement, tout comme le jour et la nuit, la vie et la mort
si tu souhaites progresser considère-les comme les deux rives d'un fleuve qui coule dans le même sens

recherches des moments de solitude, loin du tumulte des grandes villes
dans la solitude les pensées restent plus facilement au repos
ne les considère pas comme les conséquences de tes angoisses et de tes problèmes
nos pensées et nos idées sont la nature, tout autant que les vagues d'un fleuve ou les nuages qui flottent dans le ciel
elles ont besoin de lumière pour vivre et se rendre visibles

l'esprit engendre les pensées comme la prairie engendre l'herbe, avec la même simplicité
un champ stérile sera une mauvaise nourriture pour le bison, dangereuse pour sa survie
il en est de même des pensées qui naissent dans ton esprit

si tu espères échapper au tourbillon mortel des jours, à l'anxiété des choses qui naissent et meurent, absorbe-toi dans la contemplation de la nature
observe le mouvement du soleil, la succession du jour et de la nuit, les neiges d'hiver et la douceur du printemps
les choses reviennent, selon l'antique loi du cercle

nous ne cesserons jamais d'explorer l'univers, au-dedans de nous et à l'extérieur
la fin de toutes nos explorations consistera à regagner notre point de départ et à le découvrir pour la première fois

vous devez prendre des risques pour vivre et pour aimer, retrouver le sentiment d'abandon de l'enfant, sa joie simple, sa grande confiance, sans jamais perdre la lucidité du guerrier

apprends à vivre l'instant, ta peur disparaîtra et l'instant deviendra éternel
l'amour n'a ni passé ni futur
il se réalise dans l'instant
il renforce et sanctifie la Création tout entière

il ne sert à rien de te fuir toi-même, en choisissant la vie désordonnéeet bruyante du monde moderne
ta douleur te cherche, comme le loup poursuit sa proie
attends-la fermement, au centre de toi-même, entoure toi de pensées rayonnantes, amuse-toi du monde comme l'enfant, et ta douleur fondra comme neige au soleil

le calme intérieur est un espace très réel, un rocher que n'affectent ni les rumeurs du monde ni l'agitation des hommes
il est le centre autour duquel l'univers se déplace, l'origine et la fin de toutes choses
le sage ne vient pas y abriter sa vie, en s'isolant du monde
il s'y tient déployé, en état d'éveil, lucide et immobile, comme dans l'oeil du cyclone

l'enfance est d'abord un état d'âme qui t'attend, à chaque moment de la vie, sur le seuil de l'étonnement, avec les odeurs d'automne, l'ârome des sentiers, la beauté des couchers de soleil
cet état d'âme guette un signe de toi, un rêve, un désir, pour tout recommencer

la jeunesse passe comme un soupir, mais l'esprit d'enfance ne saurait disparaître
cet esprit est la fête perdue, la source d'eau vive enfouie dans la mémoire

les yeux fermés, retrouve le ciel à l'intérieur de toi-même, et laisse tes pensées devenir des oiseaux
n'essaie pas de les saisir comme tu le fais habituellement
laisse-les flotter, voler, tournoyer, sans intention, sans signification particulière
elles ne sont plus porteuses d'un drame, d'une obsession ou d'une réflexion qui les rendent lourdes, pesantes
elles tournent en toi, légères comme de la fumée d'or, heureuses d'être au monde

le bonheur est solide comme le rocher
on peut lui faire confiance pour détruire la douleur et dissiper les nuages de l'inquiétude
il emporte tout sur son passage, les maladies et les mauvais rêves, qu'il remplace par le grand fleuve de la joie

n'attache aucune importance aux formes extérieures du monde,considère-les comme un jeu, une danse légère
elle sont les masques dont se revètent les esprits pour nous effrayer ou nous séduire

sois attentif au silence, protège-le car il contient tous les rêves des hommes

l'esprit devenu léger, qui vole avec l'aigle, glisse avec le vent, chante avec les sources, connaît le bonheur profond du monde
il se déplace comme l'animal, brille comme l'étoile, sans se poser de questions
il célèbre le mystère de la vie dans ses actes, ses pensées, ses désirs
il ne succombe pas à la pesanteur, à la rigidité qui tourmente l'esprit
comme l'enfant qui ouvre les yeux pour la première fois, il contemple la beauté de la vie, sa splendeur incomparable, son mystère
il ne juge pas, ne mesure pas, n'analyse pas
il est au coeur de lui-même et il salue le lever du soleil

apprends le détachement si tu veux te vaincre toi-même
chaque matin, ouvre ta fenêtre, remplis-toi de lumière et affirme avec un sentiment de joie profonde: aujourd'hui est une belle journée pour mourir

en t'observant toi-même, tu finis par éclairer tes propres contradictions
les réflexes de défense disparaissent, et tu peux t'approcher des autres avec ta fragilité et ta force, comme le danseur du soleil, avec la seule flamme de ton amour

sur la berge du fleuve infini, les hommes se rassemblent avec des danses et des cris
ils bâtissent des maisons avec du sable, se tiennent effrayés entre la terre et l'eau, entre le jour et la nuit, entre la vie et la mort
supprime cette façon de penser
elle n'entraîne que douleur et incertitude
descends dans le fleuve, remonte vers ta source, si tu veux éclairer ton avenir

d'où vient le sourire qui brille sur les lèvres du jeune enfant quand il dort?
enveloppe-toi de silence, d'amour et de tendresse en contemplant le sommeil de l'enfant, et le secret de la joie te sera donné, derrière les larmes

quand les guerriers rentrent d'une bataille , ils cachent leur puissance à l'intérieur d'eux-mêmes, ils la replient comme des ailes
ils se débarrassent de leurs armes
apprends à te détacher de tes propres actes
agis librement, puis reviens à toi-même les mains vides, et la paix te sera donnée

les désirs de l'homme sont des flèches de lumière
ils peuvent explorer les rêves, visiter le pays des âmes, guérir la maladie, chasser la peur et créer des soleils

ton propre esprit n'est pas enfermé, cadenassé à l'intérieur de toi-même
sans que tu le saches, il communique avec la nature subtile des êtres et des choses
il se déplace sur de grandes distances, parle dans tes rêves, t'adresse des signes que tu ne sais pas traduire
apprends à lire dans ton esprit, et le grand esprit de l'univers te répondra

nos ancêtres disent que le livre du grand esprit est l'ensemble de la création
tu peux lire ce livre en étudiant la nature, les forêts, les rivières, les montagnes et les animaux qui ont font partie, mais aussi en interrogant tes rêves, tes sensations, tes émotions

tes passions partent comme une volée de javelots, dans toutes les directions et finissent par ce perdre
retiens-les, rassemble-les en une même force, un même esprit, une même volonté, si tu veux qu'elles deviennent un pouvoir

la prière ne suffit pas au guérier intérieur
il lui faut transformer les mots en montagnes, en lac, en rivière ou en chevaux sauvages
comme lui tu dois apprendre à créer la réalité à partir de tes désirs
alors les mots bonheur , quiétude, paix de l'esprit se transformeront en paysages de l'âme, et tu habiteras réellement un monde nouveau

ne te détourne pas de l'obstacle, n'essaie pas de fuir les difficultés
lorsqu'il rencontre un rocher sur sa route, le fleuve ne remonte jamais en arrière
il le contourne en glissant, joue avec lui comme le guérisseur qui murmure et chante la blessure, ou bien il bondit dans une gerbe de lumière
apprends à danser avec l'obstacle si tu veux progresser
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raphaël

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MessageSujet: Re: Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne   Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne Icon_minitimeVen 1 Nov - 16:15

transforme tes pensées en images , rends-les vivantes, douées d'émotions, rends-les libres comme l'aigle des montagnes
alors elles voleront où tu veux , sans tenir compte du temps ni de la distance

tu te réveilles la nuit , tu dors mal, un mauvais esprit t'agite
combat-le par de bonnes pensées , en imaginant ton corps enveloppé de lumière, léger tel un nuage, emporté par un vol d'oiseaux d'or
de ton propre coeur, fais naître un arc-en-ciel

les décisions de l'homme ses choix , ses actes engagent l'univers tout entier
rien n'est séparé , comme le montrent les dessins des tapis kiowas où l'univers apparaît sous la forme de rythmes, d'énergies, de résonances
tu appartiens à la trame infinie où tout communique
ne prends aucune décision sans être descendu très loin à l'intérieur de toi-même

parfois l'homme se tient au bord du gouffre, paralysé par la peur, dans l'incapacité d'agir, d'avancer
il ne sait pas que la proximité de ce gouffre peut lui permettre une puissante métamorphose
retrouver les ailes de l'esprit, s'abandonner en toute confiance et se lancer dans le vide
la proximité du gouffre rapelle à l'homme qu'il a la possibilté de voler

tu veux rejoindre celle que tu aimes mais la distance qui vous sépare semble infranchissable
utilise le désir pour te déplacer
visualise son image, imprime-la en toi, les yeux fermés, avec un sentiment d'adoration
elle viendra visiter tes rêves

devant tout ce qui arrive pense à descendre à l'intérieur de toi-même, sans perdre ton attention, ta vigilance
en toi réside la source du pouvoir, la parole qui guérit et détruit la peur

change ton regard sur les choses
la lumière qui monte n'éclaire pas seulement le paysage
elle monte aussi en toi, des profondeurs de ton esprit
prends conscience du pouvoir qui t'es donné, tôt le matin face au soleil
trouve-toi un allié: un arbre , une rivière ou un animal avec lequel tu partages une relation affective forte, privilégiée
choisis-le comme on choisit un ami, pour sa qualité de lumière, l'image qu'il dégage
dans les difficultés , il te suffit de fermer les yeux un instant , de visualiser son image pour qu'il réponde

respecte ton corps qui est le temple de l'univers
lorsque nous devenons réellement purs, le grand esprit peut alors nous adresser une vision

nos ancêtres apprenaient à traiter avec les éléments de la nature: le vent, la pluie, la lumière, ou le feu des orages (pour s'en faire des alliés).
Les changements d'humeur de la nature sont aussi les états multiples de l'âme: comme le manque de volonté, l'indécision, la tristesse, la joie ou la colère
ne les considère pas comme des ennemis mais comme des esprits complémentaires, comme les couleurs d'un même arc-en-ciel

le sage est comme un enfant qui se tiendrait sur les hauteurs d'une montagne, et jouerait avec le soleil et les orages en riant
tous les pouvoirs lui sont donnés
il invente un nouveau langage , dialogue avec le vent, crée de nouveaux univers, parle avec ses rêves, mime le vol d'un oiseau ou la démarche burlesque de l'ours
il se moque de ses propres angoisses
il observe ses émotions, ses sensations, comme on observe les fleurs d'un jardin
il habite un nuage doré où la mort ne pénètre pas

apprends les rites du pardon si tu veux vivre en harmonie avec tes frères
la cérémonie du pardon demande un renouvellement de chaque chose
le premier jour est consacré à l'oubli du passé
le second jour lève-toi avant le lever du soleil et assiste à la naissance de la lumière comme à la naissance d'un monde nouveau
unis-toi à cette lumière en éprouvant des pensées d'amour pour tes amis et tes ennemis
il n'est pas nécessaire de se consacrer à une vie entière à se connaître soi-même
deux jours suffisent pour changer ton regard et purifier ton coeur

ne pense plus le monde avec ton cerveau mais avec ton coeur
libère-toi des liens de la pesanteur
deviens libre et léger

les états de colère sont des flèches aiguisées qui bondissent des mains et surprennent le tireur
le guerrier qui possède l'arc de sagesse tire des flèches volontaires, parfaitement méditées, sans s'abandonner à l'agitation, au désordre qui naissent de la peur
transforme les états de colère en chant de victoir sur toi-même

essaie de concevoir ton corps comme un pur esprit, et en même temps donne à ton esprit la réalité d'un corps

la danse face au soleil est une prière, c'est-à-dire un acte d'amour

le plus grand pouvoir donné à l'homme est celui de sauver ses frères
ce pouvoir se tient au centre de ton esprit, comme le moyeu au centre de la roue
c'est lui qui ordonne le sens des étoiles, le cycle de la nature, les peines et les joies des hommes
médite au-centre de toi-même, c'est-à-dire par delà les pensées et les désirs, alors ce pouvoir deviendra conscient, et il sera ta force


guérir l'autre n'est pas difficile: il suffit de l'aimer, d'en faire l'être le plus important au monde, de nous abandonner totalement à lui en renonçant à nous-mêmes

ton désir est la première forme du pouvoir
dans une profonde méditation, le désir n'est pas une simple sensation qui naîtrait de la contemplation d'une simple rêverie
il s'arrache du rêve et emporte le corps avec lui
tu dois faire du désir et du corps un même esprit, conscient de lui-même, si tu veux qu'il agisse réellement

l'important est d'être conscient de nous-mêmes, de nos rapports avec les choses, les personnes , les idées
de ne pas être dupe du jeu, et d'aprofondir nos relations et notre perception du monde
derrière, seulement, commence le réel

aujourd'hui nous avons peur de vivre, peur de mourir, parce que nous ne vivons jamais dans l'immédiat
la réflexion nous éloigne du centre de nous-même et nous entraîne dans des mondes menaçants, désespérants
l'esprit joue à créer la peur, comme l'acteur déguisé en spectre, et nous tremblons dès qu'il apparaît
apprend à voir derrière les masques

ne porte aucun jugement moral sur tes frères ; vous appartenez au même Esprit

les yeux de tes frères sont le miroir de toi-même
apprends à y lire tes propres angoisses, tes joies, tes certitudes, tes désirs
apprend à les aimer

l'homme de sagesse ne se détourne pas de ses frères
il les considère comme faisant partie de lui-même
sans eux, il devient comme l'oiseau privé d'ailes, comme le poisson rejeté par la rivière, qui meurt asphyxié sur la berge

l'amitié n'est jamais tapageuse
les démonstrations d'affection prouvent l'instabilité des sentiments, l'inquiétude , la peur de perdre ce que l'on aime

le vrai sentiment est comme la rivière qui coule au soleil, puis traverse l'obscurité de la nuit dans le même murmure joyeux

apprends à rire devient un soleil pour tes amis

ne cède pas aux violences de l'imagination, qui font naître l'envie, le mépris, la colère
sois en paix avec toi-même, et les autres s'accorderont à toi comme les notes d'une même musique

n'attends rien des autres, si tu n'as encore toi-même donné
prends exemple sur la terre sacrée qui donne toujours, renouvelle sans cesse, fait renaître et jamais ne retient

la haine est la forme vulgaire de l'amitié, sa face d'ombre, peuplée de fantômes,habitée par les esprits de la jalousie et de la colère
lutte pour l'éviter
hisse l'amour et l'amitié au niveau du soleil
dans tout homme se dissimule un esprit bienfaiteur

chaque fois que tu accueilles ton frère, tu accueilles la part mystérieuse de toi-même, qui se tient dans l'autre
il en est de même pour lui, et c'est alors que l'amitié devient communion

chaque homme installe des barrières autour de lui pour limiter son territoire et se protéger des autres
les murs derrière lesquels il s'abrite sont des remparts de souffrance
il ne connaît pas le bonheur, mais l'envie, la colère, la haine, qui sont les autres formes de la peur
sois pour lui un miroir de bonté, trouve les gestes et les paroles qui apaisent, qui guérissent
devant l'homme qui souffre, dépasse ta propre souffrance si tu veux l'aider

l'esprit à l'intérieur de l'homme ne cherche jamais le conflit, la violence, l'opposition
il ne se déclare pas la guerre à lui-même
il se tient au-delà des problèmes de l'homme, dans une innocence toujours neuve, une lumière d'aube

ne reste pas à la surface bruyante des choses
apprends à les rejoindre
a l'intérieur de toi-même existe un monde de beauté et d'amour, libre invulnérable, sur lequel le temps n'agit
pas
abandonne ta peur car l'esprit de l'homme ne meurt pas
il est éternel

ne renonce jamais à aimer, malgré les épreuves et l'aridité du coeur
l'amour est la grande force qui soutient l'univers; sans lui, le monde vivrait un hiver éternel

apprends à être joyeux et à souffrir dans l'autre

l'amour et l'amitié soont des tentatives pour élargir le cercle, et retrouver l'unité perdue

ne reste jamais trop longtemps en toi-même
tu as besoin de l'autre pour affirmer ta foi dans la vie, communiquer l'amour, agir dans le monde des hommes
vous êtes sur la même route, à la recherche du même soleil
reconnais dans l'autre, quel qu'il soit, un frère d'aventures, perdu, et qui cherche la lumière

l'amitié n'est rien d'autre que l'unité profonde du monde
sans elle, l'univers visible n'existerait pas
il serait rendu au néant, qui est l'absence de lumière

Le corps malade est la conséquence d'une âme affaiblie, qui doute d'elle-même, traversée par des pensées néfastes.
L'homme-esprit combat la maladie par des pensées de lumière.

Pourquoi l'homme est-il plus souvent malade que l'oiseau, le bison ou le puma des montagnes?
Parce qu'il a rompu le pacte harmonieux des forces en introduisant de mauvaises pensées dans son esprit, à une profondeur souvent difficile à atteindre.
Il lui faut toute la science du chaman-guérisseur pour plonger au-dedans de lui-même et guérir l'âme malade.

Les souffrances de l'âme, comme celles du corps, se soignent en contact de la nature.
Celle-ci est la guérisseuse suprême, la mère consolatrice qui purifie et régénère.
Remercie-la en chantant.
Le chant et la danse sont des ponts jetés vers les mondes invisibles, une manière vivante de communiquer avec le Grand Univers, sans bavardage stérile, par un don magique du corps.
Avec la prière c'est le seul langage que puisse comprendre notre mère la terre.

Le grand esprit est notre père mais la terre est notre mère.

Le bien-être et la santé sont menacés par des esprits contradictoires qui s'opposent et aiment lutter à l'intérieur des âmes.
Si l'âme n'est pas assez confiante, elle perd le combat et le corps tombe malade.
Ne perds jamais tes alliés spirituels.
Ils sont un rempart solide contre les maladies et les pensées tristes qui contaminent l'âme.

Le choc ou la frayeur dérèglent la vision et chassent les esprits protecteurs.

La mort ne quitte pas le cycle de la grande nature.
Considère-là comme un éternel retour.

L'absence est une très mauvaise façon de voir.
Là où il n'y a rien pour l'oeil de l'homme, rien que ses mains puissent saisir, des mondes subtils fourmillent, aussi nombreux que les étoiles du ciel.
Retrouve les yeux de l'âme, et tu verras l'envers du monde, sa face cachée que les hommes nomment la mort.

Tout dans l'univers subit la loi du changement, de la métamorphose.
Rien n'est jamais exclu du Grand Jeu tournoyant, mis définitivement en exil.
Les choses naissent, grandissent, disparaissent et reviennent, avec le même mouvement infini d'amour.
Rien n'est jamais brisé, séparé.
Les choses se parlent éternellement, sans tenir compte du temps et de l'espace.

Le défunt accomplit une mue spirituelle, comme le serpent du désert qui abandonne sa peau ancienne, morte et desséchée, et qui retrouve un corps nouveau.

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raphaël

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MessageSujet: Re: Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne   Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne Icon_minitimeVen 1 Nov - 16:16

Méditer c'est voir se lever les soleils de l'esprit, après les épreuves nocturnes, les tempêtes et les tourments de l'âme.
Apprends à méditer si tu veux voir le monde avec des yeux neufs.

Si tu veux tenir ton esprit en éveil, médite au bord d'une rivière, après avoir fait le vide en toi, jambes croisées, les yeux clos, simplement attentif au bruissement de l'eau sur les rochers.
très vite la rivière n'est plus extérieure à ta conscience.
Elle en fait partie, comme le sang cours dans le corps.
Le mouvement de l'eau devient plus vif , plus lumineux.
Tout ton être est envahi par une mystérieuse présence.
C'est l'Esprit qui s'écoule à flots dorés de ton esprit.

Concentre-toi sur ton coeur, imagine-le rayonnant, battant au rythme de l'univers, et il s'ouvrira comme la fleur du matin, libérant tous les parfums de l'âme.

Change de point de vue sur toi-même.
Tu n'es pas seulement un être de sensations, limité par l'enveloppe physique du corps.
Apprends à déplacer ton esprit et à regarder de l'extérieur comme un simple spectateur.
Le déplacement de ta conscience te permettra de méditer à l'intérieur d'un arbre et de sentir circuler la sève dans le coeur lumineux d'une fleur, ou dans le granit secret d'une montagne.
Alors l'arbre, la fleur et la montagne deviendront tes alliés, dans ce monde et en l'autre.

Profite des moments de silence pour t'écouter toi-même, pour rechercher la source profonde, derrière les pensées inutiles et l'encombrement des mots.

Méditer c'est contempler le mystère de la nature, son miracle permanent , à l'intérieur de soi.
Il n'y a nul autre lieu pour communier avec le grand esprit de l'univers.

L'esprit qui contemple voit la danse et les tourbillons sans fin des mondes, les lumières et les couleurs qui sont au commencement des choses.
Tout ce qui l'entoure, toute la sphère de l'espace, n'est plus loin de lui, mais en lui, à l'intérieur de lui.

Apprends à méditer sur l'éternel instant.
Il est la source de l'âme et du corps, du haut et du bas, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort.
En lui toutes les contradictions se rassemblent comme un vol d'oiseaux blancs.

La création n'appartient pas à un passé hors d'atteinte, mais à l'éternel présent.
Il est l'océan de tranquillité, la forêt bienheureuse où le daim, l'ours et le jaguar partagent la même amitié, où les contraires s'abolissent pour ne former qu'un seul arc-en-ciel de lumière.

Le corps au repos, la respiration calme, les yeux fermés sur la lumière intérieure, tu es dans cet état de conscience particulier où la fissure n'existe plus entre esprit et matière, âme et corps
entre les deux coule le même fleuve d'amour spirituel, qui n'est autre que l'univers unifié , réconcilié.
Un sentiment océanique t'emporte au-delà de toi-même, vers une lumière et une paix toujours plus grandes.

La méditation te permet de découvrir la lumière plus enfouie, le centre ultime, qui est la paix profonde de l'esprit.
Apprends à communier avec toi-même, par le silence de la prière et la plénitude de l'âme, qui est la force humble de l'amour, son innocence lumineuse.

La méditation favorise la perception immédiate du monde.
Les frontières disparaissent, les distances sont supprimées.
Alors nous pouvons vivre à la fois dans la vallée et au sommet de la montagne.

L'immobilité de l'esprit se contemplant lui-même n'est possible que lorsque le cerveau repose, calme comme un lac de printemps.
Alors plus rien ne brouille la vision, et l'univers tout entier s'y reflète avec le même émerveillement, la même joie simple.

Lorsque tu as recours à la méditation, souviens-toi que tu ignores tout de toi-même.
Prépare-toi comme pour une grande rencontre.
Tu vas te déplacer dans un territoire sacré, rencontrer des maîtres-esprits , des animaux de pouvoir , l'âme de tes ancêtres, et celle de tous tes ancêtres qui t'ont précédé sur le sentier de la vie.
L'esprit de l'homme est un gouffre de pure lumière, qui s'étend loin dans l'infini du corps et qui traverse les âges.

Le centre de l'homme qui médite est aussi celui de l'univers, son commencement et sa fin, le lieu où tout recommence.

Le but de la méditation: rejoindre l'espace intérieur du coeur , la clairière d'éternité, source de toute joie.

Apprendre à voir suppose l'utilisation de tes 5 sens rassemblés en une seule sensation, aussi fine que la lame d'un couteau.
C'est alors seulement que l'obscurité se déchire et que le plein soleil nous apparaît, simultanément, dans ce monde et dans l'autre.

Médite sur le changement perpétuel du jour et de la nuit, de la vie et de la mort, et ta vie ne disparaîtra plus, elle reviendra sans cesse.
Plus rien ne sortira du cercle sacré.

Tous les pouvoirs dorment dans ton esprit, comme les diamants dans la mine.
Il ne tient qu'à toi d'y descendre, muni de la lampe de sagesse.

Recherche l'intensité du contact avec la nature jusqu'au vertige si tu veux communier avec l'esprit caché derrière toute chose.

Celui qui se tient calmement au centre de lui-même comprend l'illusion du temps, ses jeux d'ombre, sa fantasmagorie.
La ruse du temps consiste à nous faire croire qu'il s'échappe, alors qu'il revient sans cesse et ne quitte jamais le cercle.

Considère le futur et le passé comme les berges d'un même fleuve qui, en s'écoulant, remonte vers sa source.

Ton frère est une étoile errante qui a perdu sa lumière.
Approche-le dans la clarté de l'esprit et ranime son pouvoir, comme la torche communique le feu à une autre torche.
Apprends à faire circuler l'amour.

Ce que les hommes appellent relaxation est l'art d'abandonner le corps à la toute-puissance de l'esprit , à son pouvoir purificateur.
Le corps remonte à sa propre source pour y puiser une vie nouvelle.

Durant la méditation le corps devient le rêve de l'esprit.

Ce qui tourmente les hommes ce n'est pas l'opinion des autres, mais l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes, dans le secret de leur cœur.
Ne doute pas, n'analyse pas, ne compare pas.
Apprends la confiance qui ne s'appuie pas sur les pensées, mais sur la perception vivante et sacrée du corps.
Tu es au monde, et chacune de tes pensées appartient au miracle de la vie.

Celui qui médite repousse les limites de sa mémoire.
Il devient conscient de lui-même et du monde dans leur totalité.

Descends en toi et tu découvriras des soleils oubliés par les hommes, qui pourtant n'ont jamais cessé de briller.
Arrache les rideaux d'ombre, contemple l'univers dans son infinie sagesse.

La méditation cherche le coeur comme la pointe d'une flèche.
Elle est l'arme du guerrier spirituel.
Utilise-là pour combattre tes propres démons intérieurs.

Dans la méditation, la pensée se tait pour laisser parler l'amour.

Apprends à prier si tu veux aider les autres.
Pour cela rapproche-toi de ta propre enfance pendant ta méditation, et retrouve l'innocence de l'esprit.
L'acte même de prier est un acte d'amour.

Les territoires intérieures sont semés d'embûches et de pièges.
Ce sont les manies, les mauvaises habitudes, les blessures de l'âme, jamais guéries.
Descends en toi muni de la torche de l'esprit.

Observe le monde autour de toi sans porter de jugement, avec amitié et bienveillance.
Il est porteur des mêmes joies, des mêmes peines, comme toi il vit, il respire, il pleure ou chante, éprouve l'angoisse du temps, le mystère de la mort.
Il est ton propre corps, plus grand, plus vaste.
Apprends à l'aimer.

La plupart des hommes craignent la bonté comme les oiseaux de nuit qui craignent une trop grande lumière.
Ils ont besoin de pénombre pour se travestir, porter des masques et se mentir à eux-mêmes.
La bonté leur dérange parce qu'elle leur semble si peu humaine, plus proche de l'ange que de l'homme.
Souviens-toi que la bonté n'est pas une faiblesse de l'âme, ni une pleurnicherie sur l'épaule de ton frère.
Comprends la puissance de la bonté, son pouvoir infini.
Quand elle paraît, la bonté arrache les masques et dénude les cœurs.
Le guerrier qui porte l'arc de sagesse l'utilise comme une flèche de feu.

N'attache aucune importance au jugement et aux critiques des autres.
Ils traduisent leur souffrance, leur inquiétude, leurs hésitations, derrière des attitudes violentes, de fausse affirmation de soi.
Parle-leur le langage des rêves, celui des émotions simples qu'ils ont perdues, si tu veux te rapprocher d'eux.

L'homme faible accuse les autres, les rends coupables de ses malheurs, mais ses yeux cherchent un secours, une aide charitable.
Apprends à aimer l'enfant dans l'homme.
Il est sa sauvegarde, sa haute lumière, un souvenir de l'ancien bonheur.
C'est avec lui qu'il peut recommencer à vivre.

Nous sommes les joyaux d'une même parure.
Chaque homme est un jour de fête pour le grand esprit de la nature.

Elimine les intentions sournoises (souvent déguisées en pensées vertueuses), les rancunes, la rivalité, le désir de vengeance.

La bonté désarme l'homme violent.
Elle l'immobilise dans sa lumière, touche son coeur et le fait redevenir enfant.

Approche de tes enfants comme d'une source ancienne, oubliée et qui te tourmente.
Observe-les avec des émotions simples, à travers tes pensées d'adulte comme à travers un rideau d'arbres.
Par leurs gestes, leurs rires, leur façon de jouer dans la lumière du commencement, ils t'enseignent la vraie bonté qui est le don total de soi.

Apprends à combattre tes mauvaises pensées, les regrets , les idées tristes qui empoisonnent l'esprit.
Ne les prends pas au sérieux.
Leur face de ténèbres n'est qu'un jeu malheureux, car l'ombre n'existe qu'en tournant le dos au soleil.
Contourne-les et sois le miroir qui leur renverra la lumière; alors les vêtements de tristesse tomberont comme des peaux mortes.

Ne laisse pas les mauvaises pensées paralyser ton esprit.
Apprends leur la danse.

La bonté est une petite étoile qui brille pourtant comme mille milliards de soleils.
Sa fragilité est comme le miroitement du lac, qui cache la profondeur, la lumière des premières heures du jour, qui annonce le grand soleil.

L'homme bon aime danser avec toutes les créatures.
Retrouve la danse légère des choses, à la foi violence et douceur.
La danse attire le soleil dans l'intimité de l'âme.

N'évacue pas tes souvenirs.
Ne t'étonne pas du temps qui passe.
Considère-le comme un fleuve qui retourne à sa source.

Considère la division, l'absence, la séparation comme une mauvaise habitude, un aveuglement, une perte de lumière.

L'amour entre la femme et l'homme est une danse de joie, une haute célébration de vie.
L'homme et la femme font l'expérience de l'amour universel dans un même corps.

L'étreinte sexuelle est créatrice d'étoiles.
Elle revit l'aube du monde, sa création voit naître le premier le soleil.
L'homme et la femme se placent dans sa lumière bienfaisante, sous sa protection.

N'utilise pas ton corps comme un instrument du plaisir... sinon donne à ce plaisir les ailes de l'esprit.

Tu as peur des autres et tu cherches refuge dans la plus sombre part de toi-même, le territoire du regret et des remords.
Abandonne ces terres de désolation et découvre le vrai chemin du cœur.

L'amour spirituel est le contraire de l'amour-propre, tourné vers soi-même, qui n'apporte que désordre et confusion.
Il dépasse les conflits intérieurs, les artifices permettant de masquer la solitude pour s'ouvrir à l'univers tout entier.

La joie spirituelle ne se raisonne pas.
Elle s'étend au-delà de nous-même comme l'eau du fleuve qui déborde.
L'homme ne décide pas.
La joie d'aimer simplement se pose sur lui comme l'oiseau se perche sur un à-pic rocheux, tourné vers la lumière.
Il a trouvé le lieu qui lui convenait.

L'avidité est un effort destructeur de l'âme.
Vouloir posséder immédiatement sans attendre est la preuve d'un profond désarroi, d'un grand désespoir.
Freine tes besoins, évite toutes précipitations, apprends à respirer calmement dans chacun de tes actes si tu souhaites être heureux.

Nous sommes souvent troublés et mal à l'aise face aux autres, comme devant un miroir.
Accepte cette impression sans avoir d'inquiétude .
Sers-toi du miroir pour t'observer toi-même.
Tu apprendras beaucoup sur tes attitudes de repli, ta peur des autres et tes protections.

Ne mesure pas le temps des émotions et des sentiments.
L'amour ignore les horloges, la succession des jours et des nuits, le commencement et la fin, l'enfance et la vieillesse.
L'amour ne dure qu'un seul jour, et ce jour n'a de cesse.

La douleur et l'amour sont les deux faces d'une même médaille.
Sa face d'ombre et sa face éclairée.
Apprends à faire tourner la pièce, de plus en plus vite, comme les pas du danseur qui se succèdent très vite et ne s'immobilise jamais dans une fausse attitude de joie ou de souffrance.

Seule la danse est amour.

Le désir aveugle conduit inévitablement à des conflits, car il est toujours contradictoire et sans cesse cherche à s'opposer.
Donne un regard à ton désir, une volonté et une direction.
Il deviendra une arme spirituelle et non pas une perte d'énergie.

Nous avons accepté que la vie prenne la forme de l'angoisse et de la désespérance, qu'elle ait un commencement et une fin, qu'elle débute à la naissance et nous entraîne vers la mort.
Cette vision traduit la maladie de l'âme qui ne sait plus voir au-delà d'elle-même.
Retranchée dans sa solitude, elle appelle au secours mais refuse d'ouvrir la porte.
L'enfermement n'existe pas dans l'univers.
Tu as dans ton esprit la clé qui ouvre toutes les portes.
L'amour qui est esprit de bonté et d'harmonie, est la clé qui fait communiquer entre eux tous les espaces, tous les êtres, tous les mondes.

Reconnais la totalité de la vie dans un seul brin d'herbe et tu seras sauvé.
Tu ne connaîtras plus l'éparpillement de ton corps dans la mort, l'absence des autres, l'hiver qui paralyse le corps et lui enlève son souffle.
Tu sauras que rien ne change jamais, et que l'esprit de l'homme ne disparaît pas.
Il revient à la même place.

Tiens-toi proche de l'autre si tu ne veux pas être poursuivi par son fantôme.
N'oublie pas que l'amour est un soleil qui disperse les mauvais esprits.

L'amitié est comme une terre fécondée, jamais stérile, sensible aux pluies et aux étés.
Elle absorbe chaque pensée, chaque désir, comme la terre attire l'eau et la lumière; et les fruits qu'elle donne ont la saveur de l'amour.
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raphaël

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MessageSujet: Re: Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne   Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne Icon_minitimeVen 1 Nov - 16:17

Le guerrier intérieur ne trahit jamais son âme d'enfant.
Il est capable de pleurer face à la beauté du monde ou à la souffrance de l'homme avec une égale sincérité, car il se tient au coeur du monde, là où les aubes se lèvent.
Ne retiens pas tes larmes.
Elles sont la richesse profonde du coeur, sa part d'ombre et de soleil.

Lorsque tu te sens perdu, tourne-toi vers l'autre comme vers toi-même.
Retrouve-toi dans ses rêves et ses émotions, apprends à voir par ses yeux avec tes yeux.
Ainsi reviendras-tu au centre de toi-même, porteur de paix et d'amour.

Le chemin qui mène vers les autres n'est jamais facile.
Les esprits mauvais placent des pièges, font naître la peur.
Ce sont les pensées néfastes de l'homme qui empêchent l'esprit de progresser et se dressent comme des serpents sur sa route.
Tu dois avancer en te détachant de toi-même, avec les seules armes de l'amour.

Souviens-toi de tes rêves, observe-les comme un territoire inconnu car ils viennent des profondeurs de toi-même, porteurs d'un conseil, d'un message ou d'un avertissement.

Les esprits et les fluides de la nature se servent du rêve pour communiquer entre eux.
Utilise tes rêves avec la même intention.
Ils sont le langage visible des choses invisibles.

Nous rêvons du fait que nous désirons et éprouvons de l'amour.
Le rêve traduit toujours une bataille de l'âme où l'esprit et ses alliés affrontent les pensées nuisibles, les zones d'obscurité où se dissimulent les remords, les hantises.
Unis-toi à tes rêves par la prière ou la méditation, viens les renforcer et participer au combat de l'âme.

Apprends à reconnaître tes rêves, car certains d'entre eux reviennent souvent sous d'autres formes et t'adressent le même message.
Sois à l'écoute de tes rêves, eux aussi t'enseignent le chemin du pur esprit.

Les rêves viennent vers toi comme une troupe masquée par un nuage de poussière.
Ce que tu prends pour une menace n'est parfois qu'une visite d'amitié.

Des personnages inquiétants apparaissent parfois dans les rêves.
Ne les trouble pas.
Ils ne sont que les mauvaises parts de toi-même.

Les rêves ne mentent pas.
Ils se travestissent seulement, comme le faisaient nos sorciers avant leurs danses rituelles.
Les mauvais rêves n'existent pas.
Ce sont des rêves de paix et de connaissance, qui portent un masque pour te tenter, te provoquer et t'éveiller.

Tu peux résoudre de nombreux problèmes dans les rêves.
Les réponses viennent difficilement dans l'agitation de l'esprit, car elles ont des murs de brouillard à franchir.
Dans les rêves elles surgissent librement.

Commence d'abord par comprendre tes rêves si tu veux tout comprendre sur toi-même.

Les rêves sont des juges implacables.
Ils profitent de ton sommeil pour dévoiler le contenu de ton esprit sous forme de figures animées, travesties souvent difficiles à identifier.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer ou soulager ceux qui souffrent.

Il n'y a pas de rêves sans désir, et il n'y a pas de désir sans amour.
Le rêve est le langage secret de l'amour, sa musique intime, chaotique ou harmonieuse, selon le contenu de ton esprit.

Tu dois descendre dans le monde du rêve avec tout ton amour, car on y rencontre aussi la souffrance.

Les rêves sont des messagers qui viennent du plus profond de toi-même.

Celui qui rêve ne dort pas, il regarde à l'intérieur de lui-même.

Les rêves de l'adulte sont les rêves de l'enfant jamais réalisés.
Ils ont fini par vieillir, le dos tourné au soleil.
Tourne-toi du côté du soleil.
Change ton regard sur le monde et tes rêves changeront.

Il existe une différence entre l'isolement, la réclusion et l'état de profonde solitude.
L'homme intérieurement seul ne dresse pas des murs pour se protéger, ne dispose pas d'obstacles entre lui et les autres.
Il se tient seul en lui-même, c'est-à-dire libéré des contraintes, des idées toutes faites, des opinions diverses qui encombrent l'esprit.

La solitude est la nature profonde du coeur, la perle d'or pur au centre de toute chose, la caverne aux merveilles où ne pénètrent pas les voleurs.
Apprends à vivre avec toi-même si tu veux connaître les richesses profondes de l'esprit.

Le sage qui tient son esprit en éveil habite une solitude éclairée, un espace libre où toute la nature se retrouve.
Comme lui, apprends à te détacher des influences du monde et prends refuge dans l'île-du-cœur.

Le souffle maîtrisé est la voie royale qui mène à la solitude intérieure, une route pavée de pierres précieuses, un fleuve qui sans cesse va et retourne à sa source.
Tu dois apprendre à respirer si tu veux retrouver l'état d'innocence.
Ta respiration imite les mouvements de l'oiseau qui, pour voler, ouvre ses ailes, les replie, puis les ouvre à nouveau.
Retrouve les gestes de l'homme-oiseau.
Apprends à respirer avec le sentiment de donner et de recevoir sans cesse.

La solitude n'est pas un réconfort, un baume destiné à soigner les blessures, mais un face à face avec soi-même, sans le soutien des autres.
Apprends à te taire pour t'écouter toi-même, et l'esprit de sagesse te répondra.

Envieux, craintifs, facilement flattés ou blessés par le jugement des autres, nous n'avons plus d'appui solide, et nos idées vont et viennent comme des animaux aveugles.
La solitude est cet espace privilégié où l'âme se laisse contempler , sans attache, libre et brillante.

Considère la solitude comme un éclairement, une pure lumière se nourrissant d'elle-même, hors du monde et pourtant centre du monde.

Dans le silence intérieur, tout mouvement de la pensée cesse et le coeur alors se met à parler.
La solitude fortifie l'amour, le rend humble et unique.

Comment entendre le dialogue des arbres, le chant des sources, les esprits multiples de la nature si l'esprit n'est pas pacifié?
Dans le silence seulement la nature fait entendre sa voix.
Le silence donne aux hommes de nouveaux yeux pour voir, et un esprit nouveau pour comprendre.

Vivre seul au milieu des autres, c'est rester soi-même, sans entraves, responsable de ses propres actes.
Recherche chez tes frères la part de solitude.
Tu peux la retrouver dans l'éclair d'un regard, l'émotion d'une voix, une parole tout à coup humaine, fidèle aux rêves.

Chez les sioux Dakotas , le prophète construisait toujours son tipi à l'écart du cercle de la tribu.
Seul, assis là, il plongeait dans le futur et provoquait la vision des évènements de toutes les choses à venir .
Seul en lui-même, il communiait avec les ancêtres et les esprits de la nature.
Comme lui, construis ton tipi intérieur, loin du cercle des hommes, dans un lieu de profond silence.
Deviens un totem vivant.

La solitude n'est pas un rempart qui isole du monde, un remède facile contre la douleur, mais un acte d'amour lucide, qui engage l'être tout entier.

Le silence n'est pas vide, il fourmille de présences.
Les impressions y sont fines, subtiles comme les premières lueurs de l'aube.
On ne s'y trouve jamais seul.

Dans la solitude, l'homme vertueux ne tremble pas , n'éprouve aucune peur.
Il se tient dans la paix de l'esprit, réconcilié avec lui-même.

Tu peux parler avec des amis et ressentir un profond sentiment de solitude.
Ne sois pas inquiet, même si ce sentiment t'apparaît voilé de tristesse, incompréhensible, incommunicable.
Considère-le comme un signe, un appel.
Ton esprit te cherche.

L'homme totalement seul, c'est-à-dire détaché de tout, communique sans effort avec les divers règnes de la nature.
Sa solitude humaine, menacée, est devenue la grande et apaisante solitude du monde.
Il se tient libre en lui-même, ouvert à tous.

Ne confonds pas la solitude de l'homme blessé qui se retire en lui-même pour mourir, et la solitude du sage, qui réveille l'esprit et purifie le corps.

Se baigner le corps ne suffit pas, la purification est alors incomplète.
Apprends à baigner aussi ton esprit dans les eaux calmes du silence.

La solitude protège l'homme contre lui-même.
Ne la considère pas comme un rempart, une forteresse, mais plutôt comme une source.

Considère la nature qui t'entoure comme un immense silence, une très vaste solitude dans laquelle tous les êtres se retrouvent.
La douleur ou la séparation ne sont que des mirages qui naissent devant les yeux de l'homme ébloui.
Détourne-toi du mirage, lève les yeux et contemple le soleil.

La liberté est d'abord donnée dans l'intimité de l'esprit, humblement, avant d'être portée vers les autres, flamboyante.

Ne considère pas les instants de solitude comme un enfermement, un retranchement, mais comme une silencieuse passerelle jetée vers les autres, tissée de rêves et de lumières.
Apprends à la voir comme étant le soleil unique, Père de toutes les choses.

Sans l'amour la solitude n'est plus que terre aride privée d'eau et de lumière, où rien ne pousse.
Enrichis ton propre silence intérieur par des pensées d'amour et un désir profond de connaissance.

La peur empêche d'être seul.
Elle réveille des spectres, des présences confuses, tapageuses.
La peur est l'ennemie de la solitude.
Si tu veux être seul, tu dois d'abord vaincre ta peur.

Abandonne toi à l'esprit du silence, avec la confiance de l'enfant qui rêve et la volonté de l'homme qui agit.

La solitude est la voie royale de l'éveil.
L'homme seul est rempli de l'amour des autres.
Il les porte comme une mère porte ses enfants.
Il respire, il chante, il pleure, et le monde respire, chante et pleure avec lui.

Les malades sont seuls avec le fardeau de leurs souffrances.
L'homme-médecine ôte le fardeau, l'esprit de pesanteur du mal, sans toucher à la souffrance; alors la douleur desserre sa griffe, et le corps commence à guérir.

Consacre une pièce de ta maison au silence et à la prière.
Très vite, cette pièce possèdera son propre esprit et deviendra lieu de pouvoir.

Ne respecte pas les individus pour leurs bavardages, leur agitation stérile, mais pour leur qualité d'être, pour la petite musique qu'ils ont gardée au fond d'eux-mêmes.
Cette étincelle d'or est un vestige de l'ancien pouvoir.
Elle se met à briller dans certaines circonstances, malgré eux.

L'esprit de l'homme est un labyrinthe dans lequel on peut se perdre.
N'y descends jamais sans éprouver un puissant désir de lumière.

Le grand esprit est sans frontières, et son pouvoir s'étend à la création toute entière du coeur de l'homme jusqu'aux mondes invisibles.
L'homme libre ne revendique qu'une seule terre: la terre de l'esprit.

Les énergies, les forces, les esprits qui construisent le monde sont là, enroulés dans les choses, attendant que l'esprit qui est dans l'homme les reconnaisse et leur souhaite la bienvenue.

Croire qu'en dehors de nous le monde et la matière sont inanimés est une erreur de perception.
Nous sommes tellement repliés sur nous-mêmes, tellement enfermés dans nos habitudes que nous ne savons plus voir.
L'univers entier est tissé d'esprits qui peuvent agir, reliés les uns aux autres par un phénomène de résonance cosmique.
C'est nous qui nous croyons isolés, séparés.
L'univers ne se sent pas séparé.
Il est.




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