Ombre et Lumière
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 Marc Torra

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raphaël

raphaël


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Date d'inscription : 03/04/2008

Marc Torra  Empty
MessageSujet: Marc Torra    Marc Torra  Icon_minitimeVen 1 Nov - 16:46

Traductions reformulées des textes de Marc Torra.

Le système solaire est comme une plante:

Dans son article La Flor Tierra, Marc Torra explique que nous pourrions comparer la Terre à une fleur et le système solaire à une plante.
Les racines se trouvent au niveau du soleil, Mercure est responsable de l'ADN, des informations génétiques.
Mercure transforme la cellule incapable d'assimiler la lumière en une cellule capable de photosynthèse.
Vénus est à l'origine de la différenciation de la cellule et de sa multiplication harmonieuse.
Mars permet à la plante d'être ériger, de s'élever.
Jupiter c'est l'agent de la réalisation de semences.
Saturne est ce qui permet à la plante de devenir un arbre: c'est la solidité.
Uranus apporte l'explosion des couleurs des plantes.
Neptune est ce qui rend la plante capable d'avoir des sensations par la production de substances qui lorsqu'elles sont consommées par le chaman, lui ouvrent les portes du monde spirituel.
Et la Terre?
Elle correspond à la fleur et la Lune correspond au calices de la fleurs.
Nous? Nous sommes comme le pollen!



Le temps:

Marc Torra dans son texte Temps sacré, nous explique en guise d'introduction: «Le temps est comme une spirale créatrice de cercles, lesquels ne nous dirigent pas, mais nous influencent. Parmi ces cycles, il y en a qui ont une équivalence à l’année, aux stations qu’ils définissent, au mois, au jour et même à l’heure. Voyons donc ce que sont ces cycles.»

"Il y a eu, et il y a encore des cultures qui reconnaissent le caractère cyclique du temps, selon lequel le passé se répète approximativement, mais sans être exactement pareil."

" Le temps se transforme ainsi en l’autre visage de l’espace, dans son expression duale, en conservant les mêmes propriétés. On peut le suivre en cercles «kunan wata», que ce soit vers l’avant ou vers l’arrière «kal», pour le vivre à nouveau, c’est-à-dire visiter à nouveau un même instant.

Et néanmoins il y a eu aussi et il y a toujours des cultures qui ne sont jamais parvenues à séparer le temps et l’espace, pas même conceptuellement. Je fais référence aux aborigènes d’Australie. Dans aucune des approximativement 500 langues qui étaient parlées en Australie quand arrivèrent les européens, n’existaient les concepts de « passé » ou de « futur ». En fait, le concept de « temps » n’y existait même pas. Ils conservaient la sagesse des enfants qui vivent constamment dans le « ici » et « maintenant », et pas dans le « demain » ou le « hier ». Et quand ils ne parlent pas de ce « ici » défini par la réalité qui nous entoure, c’est qu’ils se trouvent dans le «Dreamtime» ou le Temps du rêve, un lieu dans lequel passé, présent et futur coexistent et se confondent, ou plutôt, dans lequel ils ne sont jamais conceptuellement séparés. Pour eux, les rêves se produisent dans la réalité des ancêtres du Dreamtime, tandis que notre réalité est façonnée par le rêve des ancêtres. Le «ici» est donc en train d’être rêvé depuis le «là» et quand ils se déplacent vers ce que nous appelons passé ou futur, ils considèrent qu’ils sont simplement en train de changer de rêve, comme on change la chaîne de sa télévision pour voir un film historique ou de science fiction."

"le temps se régit par cycles. Ces cycles nous définissent des évènements quasi sûrs et leurs probables effets. Ils sont comme le jour et la nuit, lesquels s’alternent avec une grande certitude, pour définir notre comportement le plus probable. C’est ce qui fait que nous allons dormir à la tombée de la nuit, pour nous réveiller à l’aube. Et néanmoins notre libre arbitre nous permet de nous maintenir éveillés toute la nuit. C’est ainsi que les cycles influencent, mais ne dirigent pas."

"chaque phase du cycle ne délimite pas une période temporelle mais un rêve. Pour eux, le temps avance à la mesure de notre cheminement à travers le paysage du rêve collectif de la tribu, de la nation ou de celui de toute l’humanité. Il avance, mais aussi il se répète de sorte que nous retournions à des endroits déjà connus.

Beaucoup des cultures qui perçurent la spirale formée par le temps et l’espace, reconnurent aussi ce rêve collectif ou de consentement. Dans l’Himalaya ça s’appelait maya, et chez les mayas, mitote. De toutes ces cultures, nous allons apprendre quelque chose. Nous allons apprendre :

quels sont les cycles qui régissent la conscience collective de l’humanité ;
comment de tels cycles se divisent en phases ou saisons, pour déterminer ce que la conscience collective recherche ou a besoin d’apprendre en chaque instant ;
comment à leur tour ces saisons se fragmentent en mois, lesquels affectent les symboles archétypaux utilisés pour canaliser et intégrer émotionnellement ces expériences ;
comment les mois se fragmentent aussi en jours, définissant le jour et la nuit des cultures ; et finalement,
comment ces jours sont composés d’heures, pour délimiter l’instant précis de l’aube et le coucher de chaque nouveau jour."

"La planète Venus régit le processus de croissance harmonieuse dans la nature. Elle régit la proportion et l’équilibre. Il ne faut donc pas s’étonner que leurs rythmes soient marqués par la série de Fibonacci. Rappelons que cette série s’obtient en additionnant un nombre avec son précédent, ce qui donne : 0,1,1,2,3,5,8,13,21,… (étant donné que 0+1=1, 1+1=2, 1+2=3, 2+3=5, etc.). Ainsi, Vénus fait 13 fois le tour du Soleil pendant que la Terre en fait 8, de sorte que, pendant ces huit années, le Soleil, la Terre et Venus se soient alignés un total de 5 fois.

Dans le temps, on trouve la série de Fibonacci par exemple dans la règle de reproduction des abeilles et des lapins. Dans l’espace, on la trouve dans le nombre d’Or, que l’on appelle aussi proportion d’or ou Phi (ɸ) et qui régit la Nature. La série de Fibonacci tend justement à Phi de telle sorte que 8/5≈13/8≈21/13≈ … = ɸ. C’est pour ça qu’il ne faut pas non plus s’étonner que le pentagone et le pentacle expriment Phi dans les proportions définies par ses sommets."

"Pendant l’hiver de la conscience duquel nous sortons juste, dans sa volonté d’atteindre la spiritualité, l’Occident s’est délesté de la Terre Mère, pour se centrer uniquement sur l’adoration de son expression complémentaire, celle du Ciel Père. Et dans la volonté postérieure de la Science pour comprendre cette même Nature, de laquelle il s’était allégé des siècles auparavant, il la profana jusqu’à quasiment la détruire. La religion occidentale l’a d’abord déniée et sa science a ensuite tenté de se la soumettre."

"nous devons associer le pentacle à Vénus comme le visage de Pan au Diable. Pour régir le monde naturel, le paganisme européen associait le pentacle à Pan, dieu grec de la Nature. Mais au cours du le Moyen Age Européen (du V au XV s.) ce dieu tomba en disgrâce. C’était une intention romaine pour rabaisser les croyances païennes qui perduraient encore, en les mettant en concurrence contre la nouvelle foi. Cela arriva malgré le fait que d’après la Bible, Jésus a dit “Je suis la racine et la lignée de David, l’étoile resplendissante du matin. (Apocalypse 22:16)” ou Pierre a écrit “jusqu’à ce que le jour éclaire et que l’étoile brillante du matin sorte dans vos cœurs (Seconde épître de Pierre 1:19)”.

La négation du monde naturel constitua une tentative d’atteinte de la divinité par le reniement tant de notre part matérielle que de la féminine. On parla du Père au Ciel, mais on supprima la Mère en la Terre. On parla de l’oiseau qui nous permet de prendre notre envol, mais le serpent qui traîne sur le sol, on l’identifia à Satan. On idéalisa le monde d’en haut, et l’on stigmatisa le monde d’en bas. Ce dernier fut appelé « Enfer », endroit désolé dans lequel les âmes en peine vont vivre en souffrance pendant le reste de l’éternité. Les prêtresses, adeptes de la Déesse et soigneuses par les plantes, furent accusées de sorcellerie et, en résultat, on calcule que neuf millions de femmes européennes finirent au bûcher.

Toutefois nombreuses sont les visions cosmiques qui ne considérèrent jamais le monde d’en bas sous cette forme, mais qui le virent plutôt comme une réalité complémentaire à celle du monde d’en haut, celle du Ciel. Elles virent comment, de l’intersection entre le Ciel et l’Inframonde, surgissait le monde intermédiaire que nous habitons, si bien qu’aucun des deux ne pouvait être nié ou déprécié. Et il aurait dû être beaucoup moins stigmatisé, car pour monter au Ciel, il faut d’abord descendre aux Enfer. Pour s’ouvrir les portes du Paradis, il faut d’abord descendre à l’Averne et exprimer de la compassion envers les âmes retenues dans les lieux les plus obscurs de l’écorce terrestre. Il faut apporter de la lumière à ces espaces obscurs pour aider à la libération des âmes qui y demeurent.

De toutes les visions cosmiques qui comprirent cette complémentarité entre les deux mondes, trois définirent des Eres d’un peu plus de 5.000 ans. Ces cultures sont : l’inca (andine), la anahuac (d’Amérique centrale), et la aborigène d’Australie. Ce cycle apparaît en découpant le cycle de précession en cinq pétales représentés par la Fleur de Venus, de sorte que, tous les 5.000 ans, un nouveau Soleil émerge, un nouveau monde naisse ou que l’on entre dans un nouveau sentier de rêve. Cela ne signifiait pas que le monde antérieur soit détruit, mais que la fréquence vibratoire de la planète et du Système Solaire change.

Pour les incas et les mayas (anahuac), nous sommes juste en train de terminer le quatrième Soleil et d’entrer dans le cinquième. Pour les aztèques (anahuac) nous terminons le cinquième pour revenir de nouveau au premier soleil d’un nouveau cycle2. Chez les aborigènes d’Australie, on dit que le Système Solaire entre dans un nouveau «Dreamtrack» ou chemin de rêve tous les 5.000 ans. C’est-à-dire que, tout comme les incas et les diverses cultures centraméricaines de l’anahuac, les aborigènes d’Australie aussi ont noté qu’à cette période de temps, la fréquence vibratoire de la Terre changeait. Ils ont noté comment le Système Solaire, dans son voyage autour de la Galaxie, entre dans un nouveau sentier de rêve à chacune de cette même période de temps, laquelle équivaut au commencement d’un nouveau rêve.

L’allégorie du rêve nous permet de comprendre pourquoi la mémoire historique de l’être humain est de 5.000 à 6.500 ans. C’est parce que, en changeant de rêve, nous oublions ce dont nous étions en train de rêver juste avant, nous changeons de «mitote» ou de «dreamtrack»."

Toujours sur le Temps, Marc Torra écrit dans son texte: Poseídos por el Tiempo; que le temps et l'espace sont comme les deux côtés d'une même pièce.




Tout vie:

Toujours selon Marc Torra: Nébuleuse: L’Orgasme Stellaire
«On nous a appris à différencier entre être vivant et matière inerte, mais une telle distinction est absurde. Ce que nous appelons matière inerte constitue le corps des êtres stellaires et galactiques, qui eux aussi se reproduisent à partir d’un acte sexuel»

"la distinction entre « être vivant » et « matière inerte » est absurde et n’a contribué qu’à limiter et empêcher notre capacité de compréhension. Il n’existe rien dans l’Univers qui soit inerte, c’est à dire immobile, sans vie et sans capacité de réaction. Absolument tout, depuis la particule la plus infime jusqu’à l’Univers dans sa totalité, est vivant, conscient et en continuel mouvement. C’est la Conscience qui les fait bouger et le mouvement est sa forme d’expression.

Le chimiste James Lovelock a formulé en 1969 l’hypothèse de Gaia, selon laquelle il affirmait que la planète Terre était un être vivant capable de s’auto-contrôler. Une telle affirmation a pu sembler très surprenante alors, toutefois loin d’être une hypothèse c’est la constatation la plus ancienne de l’être humain."

"non seulement la Terre est un être vivant, mais en plus qu’elle est partie intégrante d’un autre être vivant encore plus grand, appelé Système solaire. Et ils savent aussi que le Système solaire fait partie d’un autre être encore plus vaste : l’Être Galactique, qui à son tour fait partie de l’Être Universel. La Terre est la fleur du Système Solaire, qui un jour mûrira pour se transformer en son fruit. Et nous, les êtres humains, nous sommes ses gamètes !"

"LES QUECHUAS ET les aymaras appellent la Mère Terre Pachamama. Littéralement, ce mot veut dire « Mère espace/temps ». Tandis que le Père est Pachapapa, ou « Père Ciel ». Nous pouvons observer la dualité du mot pacha, utilisé dans le premier cas pour se référer à l’espace/temps terrestre et, dans le second, à l’espace/temps céleste. La vie surgit donc de l’union entre le Ciel et la Terre. Un tel concept n’est pas uniquement andin, car on le rencontre dans de nombreuses autres cultures.

Dans le chamanisme, le Ciel symbolise le monde d’en-haut et la Terre celui d’en-bas, les deux s’unissant pour donner lieu au monde intermédiaire, celui que nous habitons. Dans le I-Ching, le Ciel est représenté par le trigramme Qian ☰, qui symbolise la force créatrice, le père et la tête. Tandis que la Terre est représentée par le trigramme Kun ☷, qui exprime le champ réceptif, la mère et le ventre. La vie surgit de l’union entre pares complémentaires : le masculin actif et le féminin réceptif. La vie évolue à partir de la danse qui a lieu entre eux. Une danse qui, chez l’être humain, s’appelle « faire l’amour ».

Mais la cosmovision andine va encore un peu plus loin. Le Soleil y est appelé Taita Inti (Père Soleil) et la Lune Mama Killa (Mère Lune). Certains se demanderont « Mais la mère, on n’avait pas dit que c’était la Terre ? ». Oui, mais la Lune aussi est mère car elle constitue l’utérus du Système Solaire. Elle se charge d’apporter l’eau symbiotique où la vie va pouvoir évoluer. L’orbite lunaire n’évolue pas sur un plan, celui de l’écliptique, comme le font toutes les autres planètes du système solaire, de fait elle nous enveloppe en tissant une sphère. Tous les 18,6 ans, la sphère se complète, s’entrecroisant à d’autres comme une pelote de laine. Ce n’est pas par hasard si la cycle moyen de la fertilité féminine équivaut à deux fois ce cycle, 37 ans. Deux fois ce cycle signifie qu’elle vibre à une fréquence située juste une octave au-dessous."

"C’est pour cela que ça n’a pas de sens de parler de la Terre et de la Lune comme s’il s’agissait d’entités séparées. La première est la mère, la seconde est le ventre où elle s’est formée. A elles deux, elles ne constituent qu’un seul corps au sein du Système Solaire et le fait que nous ne percevions pas la continuité qui les unit ne signifie pas qu’elle soient séparées. Elles sont comme un iceberg qui émerge séparément en deux points de l’océan mais qui est uni dans ses profondeurs."

"Ces profondeurs représentent le subconscient, cette part de nous-mêmes que nous ne percevons pas et dont, par conséquent, nous ne sommes pas conscients mais qui, cependant, constitue une réalité que nous visitons chaque nuit, quand au moment où notre corps physique s’endort, le mental commence à rêver, entraînant ainsi l’âme à voguer dans les règnes subconscients de l’astral et du mental. Il constitue aussi une réalité que nous visitons après la mort du corps physique, pendant la période où l’âme transite dans les règnes intermédiaires, avant de revenir se réincarner dans un autre corps physique. Cette âme dont je parle n’est pas quelque chose d’immatériel, bien au contraire, elle est constituée d’une matière très subtile, beaucoup plus subtile que l’air. Le corps astral et le corps mental constituent deux des nombreuses couches que possède l’âme, deux niveaux de densité, de la même façon que le corps physique est la couche la plus dense, la seule qui puisse être perçue par les organes sensoriels que nous appelons : ouïe, toucher, vue, goût et odorat.

Déjà les anciens grecs savaient que pendant le sommeil, ou après la mort, l’âme rodait dans les plans astraux et mentaux. De là vient qu’il l’appelait le monde sublunaire. La biosphère ne constitue donc pas la sphère réelle de la vie terrestre. Une telle sphère doit s’étendre quelques 360 mille kilomètres vers l’extérieur, avant d’atteindre la périgée lunaire, ainsi nous rêvons et nous rodons après la mort du corps physique dans un espace qui trouve dans la périgée lunaire les limites de sa demeure."

"Pour cette raison, l’alchimie relie le mental à la Lune. La Terre serait reliée au corps physique, car tant que l’âme demeure dans ce corps, nous nous verrons obligés à résider sur la superficie terrestre. La Lune serait aussi reliée aux émotions (astral) et au mental, car tant que nous n’aurons pas transcender notre corps astral et mental, nous nous verrons obligés à résider dans la sphère définie par son orbite. Et tout comme la force de la gravité se manifeste au niveau physique, pour nous maintenir ancrés à la superficie de la planète, au niveau mental cette même force nous maintient au-dedans le l’espace/temps défini par l’orbite lunaire. C’est seulement quand notre Conscience ou Esprit transcende le mental, pour atteindre le niveau spirituel, que nous pouvons parvenir à échapper à l’inertie exercée par cette force gravitationnelle, pour voyager au-delà de la sphère sublunaire, pour atteindre le Soleil, demeure des plans spirituels de cet Être Stellaire que nous appelons Système Solaire.

Cet Être Stellaire dans lequel nous vivons est en train d’expérimenter un processus de métamorphose, comme la chenille, qui a un moment donné s’habille de soie, s’enveloppant dans un cocon pour se convertir en papillon."




Marc Torra, explique dans : Mitote: Le Rêve du Réel;
«Ce que nous appelons “réalité” est un rêve de consensus, un rêve que nous partageons, comme lorsqu’on forme un cercle en se donnant la main pour danser. Comprendre ça est la première condition pour pouvoir l’altérer.»

"ETYMOLOGIQUEMENT, LE MOT mitote provient de « mitotiqui », qui, en nahuatl signifie « dansant »."

"Dans ce mitote sacré, le mot acquiert une signification beaucoup plus profonde. Dans ce cas, il se réfère à une autre danse, à la danse divine de la Création. Son équivalent le plus proche se trouve sans doute dans le contexte de « rasa lila », selon lequel les Puranas (écritures sacrées de l’Inde) nous décrivent les danses de Krishna avec les gopis (gardiennes de vaches). « Il dansa avec elles de telle façon que chacune se sentit spéciale, comme s’il eut dansé seulement avec elle .»"

"Rasa se réfère à la danse, tandis que Lila signifie littéralement « passe-temps », « jeu » ou « diversion ». Avec ces mots on prétend décrire l’Univers comme étant le résultat de la danse du Créateur, de son passe-temps. Brahman, le Créateur, projette, avec sa danse, « maya », la réalité illusoire d’un monde apparent. Le mot sanskrit maya décrit le pouvoir magique et créatif de la divinité pour se transformer soi-même en Univers et se manifester à travers chacune des expressions de la conscience. Il se manifeste comme le fait Krishna, qui étant à la fois tout et un, danse avec chacune des gopis, les faisant se sentir spéciales.

Maya décrit cette réalité illusoire, où la réalité est fabriquée à partir du matériel des rêves. Le monde qui nous entoure est apparent, car nous le projetons à chaque instant, à partir de notre mental. Nous le projetons en accord avec les expériences qui nous touchent ou que nous avons choisi de vivre. Mais en même temps, nous partageons cette réalité, faisant que nos expériences coïncident avec celles des autres. Comment cela est-il possible ? Ceci est justement le pouvoir de maya ou du mental : nous faire percevoir le monde au travers de celui que nous croyons être (ego), quand en réalité nous sommes tous un (la conscience).

Étant donné qu’en réalité nous sommes un, ce que nous faisons à l’autre, en réalité nous nous le faisons à nous-mêmes. Ça ne veut pas dire que nos actions nous reviennent par un acte du destin, pour récompenser les bonnes actions et punir les mauvaises mais que ces actions nous ne les avons jamais faites envers personne d’autre qu’envers nous-mêmes. Ceci est la véritable loi du « karma », mot sanskrit qui justement signifie « action ». Le Karma est l’accumulation de toutes les pensées, désirs et actions réalisés par le passé mais dont nous n’avons pas encore expérimenté les effets.

Dans le domaine matériel, le karma se manifeste comme la force agglutinante qui unit les particules élémentaires pour former les atomes, les atomes pour constituer les molécules, les molécules pour établir les organismes et les organismes pour créer des mondes, des galaxies et des univers. Il se manifeste comme n’importe laquelle des quatre forces fondamentales de la nature, appelées par la Science : interaction nucléaire faible, interaction nucléaire forte, force électromagnétique et force gravitationnelle.

Dans le domaine mental, c’est la force qui donne la cohésion à cette danse, non seulement à la « ronde » des guerriers nayarits, ou de Krishna avec les gopis, mais à toutes les expressions de la conscience unique. Dans ce cercle, on donne la main à ceux avec qui on a créé des liens karmiques, pour ainsi percevoir une « réalité commune ».

Dans le domaine spirituel, tandis que maya nous faisait croire que nous étions séparés, le karma est là pour que nous empêcher d’oublier qu’en réalité nous sommes un.

De ce fait, il se crée des rondes de danseurs. Comme par exemple, des cercles cosmiques, galactiques, solaires ou planétaires. Dans chacun d’eux se trouvent présentes toutes les expressions de conscience qui habitent ces réalités que nous appelons respectivement : Univers, Voie Lactée, Système solaire et planète Terre. Il existe aussi une autre ronde de danseurs qui réunit tous les êtres humains qui habitent la planète Terre à ce moment précis. Je l’appelle la ronde du Mastay. Une autre qui unit à une certaine culture ou peuple, principalement au travers de sa langue, de ses valeurs, coutumes et traditions. Comme des rondes de danseurs qui nous lient au lieu de provenance, ou à la famille dans laquelle on est né, etc. Les diverses réalités ou rêve de consensus vont donc ainsi conformer tout un ensemble de circonférences qui s’entrecroisent et se contiennent les unes aux autres."


"Ce sont ce que j’appelle les cercles de consensus, car pour altérer certains aspects du rêve collectif, nous avons besoin du consensus de tous ceux avec qui on partage cette ronde. De là que chaque ronde définit ses propres règles, pour délimiter entre le possible et l’improbable, ou entre ce qui est accepté et ce qui ne l’est pas. Dans le rêve d’une culture, c’est ce qui constitue les normes sociales de comportement. Dans le rêve de la race humaine, c’est ce qui pose les limites à nos habilités physiques et mentales. Dans le rêve de la matérialité, c’est ce qu’on appelle les lois fondamentales de la physique. Ces lois contrôlent le plan matériel et nous empêchent, par exemple, de pouvoir transmuter instantanément la matière par la pensée.

Cependant, transmuter la matière par la pensée est possible dans cet autre plan : le plan onirique. C’est possible quand hors de notre propre corps physique, et pour ce faire sans être assujetti aux limitations que le rêve de consensus de la matérialité nous impose, on prend conscience d’être en train de rêver. C’est ce que l’on appelle avoir un rêve lucide. Mais pour y arriver, nous devons nous rendre compte que nous sommes en train de rêver, car dans le monde onirique nous croyons notre rêve, nous sommes à sa merci, en tant que sujet sans défense qui accepte tout ce qui y arrive, aussi absurde que cela puisse nous sembler. Ce sera alors quand au réveil, on se demandera : comment ai-je pu croire une telle bêtise !

Quand on croit un rêve, on reste assujetti aux limitations que celui-ci nous impose. Et la même chose nous arrive quand on est en état de veille. Quand on croit le rêve de la matérialité, pour l’appeler « réalité » et ainsi la différencier de la fantaisie, nous sommes attrapés par les lois physiques de la « réalité » que nous avons fabriquées. Tandis que ceux qui ont atteint le suffisant niveau de lucidité sont éveillés et comme tels, ne croient pas le rêve de la matérialité. Ils savent que c’est une projection d’eux-mêmes, ce qui leur permet de multiplier les pains et les poissons, de se multiplier eux-mêmes pour danser avec les gopis, ainsi que pour faire d’autres miracles.

Le mitote symbolise donc le rêve de consensus d’une collectivité. C’est la danse sacrée apache, comanche, mexica, cora ou huichol, où la communauté entière s’unissait au rite pour projeter de façon consensuelle la réalité qu’ils se proposaient de vivre. Et quand la communauté est l’humanité toute entière, mitote est cette autre danse, celle que j’appelle Mastay, où l’humanité pourra un jour se rencontrer pour, avec sa danse, atteindre un objectif commun. C’est la danse qui nous dit « un autre rêve est possible ».

Changer de mitote implique changer de paradigme social. En changer pour un autre meilleur, qui se base sur de nouvelles valeurs, d’autres buts sociaux, un nouveau système économique et des relations sociales plus harmonieuses. Cela signifie changer de contrat social, résiliant l’antérieur pour en célébrer un nouveau. Cela implique aussi récupérer notre relation perdue avec l’environnement. Mais pouvons-nous changer tout cela ? Oui, on peut le faire si et seulement si on satisfait trois conditions.

La première, nous l’avons déjà commentée, c’est prendre conscience du fait que la « réalité » n’est autre qu’un rêve. Ceci doit nous permettre de cesser d’être rêvé, pour commencer à rêver.

La seconde requiert atteindre une masse critique d’être humains désireux de ce changement de paradigme social, pour ensemble projeter un nouveau rêve de consensus, celui que nous voulons voir se réaliser. Si nous n’atteignons pas cette masse critique, nous allons continuer à rester immergés dans ce même rêve. Si on n’ouvre pas les yeux, pour s’exclamer avec véhémence aux quatre vents : comment ai-je pu croire une telle bêtise ! Nous allons continuer à croire ce en quoi la bêtise peut se transformer : une bêtise encore plus grande ! La science qui étudie la dynamique des fluides affirme que même s’il n’y a que 5 % d’éveillés, le changement est possible.

La troisième condition veut que la masse critique de 5 % soit atteinte à un moment du cycle où les 95 % restant puissent s’éveiller plus facilement. C’est comme quand on dort et que quelqu’un entre dans notre chambre. Si à ce moment précis on se trouve dans la phase hypnagogique du sommeil, c’est à dire sur le seuil qui se trouve à la limite du sommeil et de la veille, nous nous réveillons plus facilement. Mais, quand on se trouve dans le sommeil profond, il est plus difficile de sentir la présence d’un intrus."

"C’est la même chose que quand on plante un pied de tomate. Si on le plante en été, il poussera et donnera des fruits sans problèmes, mais ceux-ci auront du mal à mûrir, car il leur manquera des heures de soleil. Si on le plante en automne, la plante poussera mais la première gelée la tuera, juste quand elle commençait à fleurir. Et si on la plante en hiver, elle n’arrivera même pas à germer car la terre ne pourra pas atteindre le degré de chaleur nécessaire. Si on veut manger des tomates, il faut les planter au printemps.

C’est pour cela que les anciens grecs possédaient deux mots différents pour exprimer le concept de temps: « cronos », qui se réfère à la somme des instants temporels, et « kairos », concept qui se réfère au moment opportun, à l’instant de synchronicité pendant lequel quelque chose est altérable, du fait d’avoir atteint son moment de maturité, sa synchronisation avec d’autres cycles. Il semblerait que ce moment est arrivé.

De nombreuses cultures nous relatent comment les rêves de consensus se régissent par une périodicité d’approximativement 5 000 ans, de sorte que tous les cinq millénaires il est possible de les altérer. Cinq de ces cycles représentent une année platonique de 25 000 ans, aussi appelé cycle de précession des équinoxes. Les cultures qui n’ont pas oublié ces cycles sacrés nous relatent que nous sommes sur le point de nous réveiller du rêve collectif qui a régi la phase hivernale du cycle, aussi appelée Age de Fer ou Kali Yuga, et que maintenant le printemps s’approche. Le moment est donc venu de se réveiller d’un mitote, pour planter la graine du prochain."



Retour sur la notion de Temps:

Dans son article, Marc Torra :
Morir es Soñar
"Que el espacio-tiempo se manifieste como una espiral significa que los ciclos menores no son más que réplicas de los ciclos mayores y que siempre existe un punto en el que ambos se tocan, para darse la mano. Lo observamos por ejemplo en el ciclo diario y el anual. El día, con sus periodos diurno y nocturno, constituye uno de los ciclos que rigen las pautas de comportamiento en la Naturaleza. Por la mañana las flores extienden sus pétalos y los pájaros le cantan al sol que amanece, mientras que al ponerse el sol esas mismas flores se cierran y las cigarras lo despiden chirriando.

Pero lo mismo sucede con el ciclo anual. Con la primavera empieza un nuevo año; la naturaleza se viste de flor y color, mientras que muchos animales despiertan de su periodo invernal. Y en otoño serán las hojas de los árboles las que se vistan de color, de los colores de la tierra, para anunciar que muy pronto se dejarán caer para unirse a ella, mientras los pájaros emigran hacia lugares más cálidos. Llegado el invierno, los árboles se quedan totalmente desnudos, listos para irse a dormir; los animales se esconden en sus madrigueras; y los primeros copos de nieve cubren las hojas caídas. Esas mismas hojas proveerán los nutrientes con los que iniciar un nuevo ciclo, para que vuelvan a florecer los campos, y los pájaros regresen anunciando la llegada de la primavera y le canten otra vez al sol.

Ambos ciclos se tocan en los polos hasta llegar a confundirse. Allí el día dura medio año y otro medio año dura la noche. Allí el ciclo diario y el anual se dan la mano, representando el centro de la espiral, lugar en el que la espiral grande (el año) y las pequeñas que le nace a los costados (los días) se funden y confunden."



Marc Torra a aussi écrit dans un texte: La Paridad Andina; que la dualité représentée par le bien et le mal, le masculin et le féminin, etc... est comme une pièce à deux côtés, ce qui est bien pour l'un est mauvais pour l'autre.
Aussi faut-il plutôt parler de parité: elle implique un équilibre entre deux éléments opposés et pourtant complémentaires.

Marc Torra poursuit ses explications dans : Frecuencia, Intensidad y Sincronía.
Au contraire de la science matérialiste enseignant que tout est matière, pour le chaman andin, tout est vibration.
Ce qui signifie que tout est dans un mouvement répétitif.
Pour le chaman les vibrations les plus hautes correspondent au monde du Haut, et les basses au Monde infernal.







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Marc Torra
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